La première page de la prévision d’avalanche vous donne un aperçu des dangers d’avalanche de la journée ainsi que la tendance des deux prochains jours. Trois onglets apparaissent sous le titre – Indice de danger, Problèmes et Détails. Nous explorerons chacun de ceux-ci dans les pages qui suivent.
L’indice de danger se base sur les cinq points de l’échelle publique nord-américaine de danger d'avalanche. Chaque niveau est déterminé en fonction des probabilités d’avalanche, de la taille que ces avalanches pourraient avoir ainsi que leur distribution. Observez le graphique de droite pour consulter la définition associée à chaque niveau et placez votre curseur sur les icônes, ou cliquez dessus, pour obtenir des conseils sur la façon de gérer le risque d’avalanche pour chacun des niveaux.
Le niveau « danger d’avalanche extrême » est rarement utilisé dans les prévisions d’avalanche. On l’emploie lorsque les probabilités qu’une avalanche survienne ainsi que la taille qu’elle pourrait atteindre pourraient présenter des situations qui dépassent le domaine d’expérience de beaucoup de gens. Ces situations incluent des avalanches qui dépassent les limites de leur trajectoire, qui déferlent en terrain boisé, qui traversent des vallées et remontent de l’autre côté, ou qui affectent des terrains simples. Toutes ces éventualités sont possibles lorsque le danger est extrême. Lorsque l’indice de danger est élevé, tous les terrains avalancheux doivent être évités. Faites preuve de prudence accrue lorsque vous vous déplacez en terrain simple et restez sur des pentes très douces ou dans des forêts denses qui ne présentent pas de danger en surplomb. Il peut être difficile de prendre des décisions lorsqu’on fait face à un indice de danger considérable. Même si les conditions sont dangereuses, les avalanches peuvent avoir tendance à être moins répandues, plus petites ou moins probables que lorsque l’indice de danger d’avalanche est élevé, ce qui pourrait potentiellement faire en sorte que le danger n’est pas aussi évident. Plusieurs pentes devraient être évitées lorsque l’indice de danger est considérable. Utilisez le planificateur d’excursion et l’outil d’évaluation de pente de l’Avaluator pour vous aider à déterminer les zones appropriées pour votre expédition. Le nombre de fatalités dues à des avalanches est toujours plus élevé lorsque l’indice de danger est jugé considérable. La prise de décision peut être difficile lorsque l’indice de danger d’avalanche est modéré puisque le danger d’avalanche est présent mais restreint quant à sa répartition, sa probabilité et sa capacité de destruction. On peut faire face à une variété de problèmes d'avalanche, incluant des situations de faible probabilité/conséquence grave où des avalanches sporadiques, mais très grosses, peuvent survenir. Portez une attention particulière aux problèmes d'avalanche indiqués dans les prévisions afin d’éviter les pentes où une avalanche pourrait être déclenchée. Même si beaucoup croient que lorsque c’est vert on peut y aller, il est important d’être prudent lorsque l’indice de danger est faible et de faire preuve de bon sens lorsqu’on entre en terrain à forte inclinaison. Surveillez tout signe d’instabilité et évitez les points de déclenchement évidents tels que les zones de départ rocheuses et peu profondes. L’indice de danger s’applique aux trois différentes bandes d’altitude : la zone alpine, la limite forestière et sous la limite forestière. Placez votre curseur sur les icônes ou cliquez dessus pour en savoir plus sur chacune des bandes d’altitude.
La zone alpine est la zone sans arbres qui se trouve tout en haut des montagnes. Les chutes de neige sont plus abondantes, les vents soufflent plus forts et les rayons du soleil sont plus intenses que dans les autres zones. Les irrégularités de terrains, comme les crêtes, les cuvettes et les ravines, sont entièrement exposées au vent et au soleil, ce qui provoque la formation de couches de neige instables. La majorité des accidents d’avalanche surviennent dans cette zone. La limite forestière, quant à elle, est la zone de transition. Les arbres sont plus petits et la forêt est moins dense que dans les vallées, mais on retrouve plus de végétation que dans la zone alpine. On ne bénéficie pas de l’effet protecteur de la forêt, mais on n’est pas non plus exposés aux éléments comme en zone alpine. Des accidents d’avalanche surviennent à la limite forestière presque aussi souvent qu’en zone alpine. Il y a suffisamment de vent à la limite forestière pour entrainer la formation de plaques et les forêts clairsemées peuvent être un facteur aggravant en servant de clôtures à neige naturelles qui créent une poudrerie épaisse. En raison de la complexité de cette zone et des facteurs contributifs qui y sont présents, il est facile de sous-estimer les risques que présente la limite forestière. La zone sous la limite forestière comprend le fond des vallées et les flancs de montagnes jusqu’à l’endroit où la forêt devient plus éparse. On trouve ici moins de neige et les arbres qui composent la forêt dense servent d’ancres au manteau neigeux, ce qui diminue le risque d’avalanche. La forêt dense atténue également les effets du vent et du soleil, ce qui diminue davantage les chances que la neige forme des couches instables. Il ne faut toutefois pas surestimer l’effet protecteur des arbres. Des avalanches peuvent survenir dans les grandes éclaircies ou partout où il y a une ouverture assez large pour laisser passer un skieur ou un planchiste. Raven Eye Photography